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la carte du Québec et les régions administratives
Les origines de notre Fête nationale remontent à des temps immémoriaux, où les peuples célébraient le solstice d'été. La coutume de cette fête païenne voulait qu'un grand feu de joie soit allumé afin de symboliser la lumière qui était à son apogée. Puis, en Europe, principalement en France, on a plus tard associé à cette fête Jean, le cousin de Jésus, surnommé « le baptiste », ayant le premier reconnu puis baptisé le Christ. Ainsi, on faisait le lien entre la lumière et saint Jean Baptiste.
En 1827, le journaliste Ludger Duvernay devient éditeur en achetant le journal La Minerve à Augustin-Norbert Morin. Sous la tutelle de Duvernay, La Minerve devient rapidement un journal important du Bas-Canada. En mars 1834, Ludger Duvernay, George-Étienne Cartier et Louis-Victor Sicotte fondent la société « Aide-toi, le ciel t'aidera ». Duvernay en est le président. Les membres de cette société se rassemblent et discutent politique et littérature. Duvernay développe alors l'idée de faire revivre une tradition interrompue depuis la Conquête, soit la célébration des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste. Son but avoué est de doter le peuple canadien-français d'une fête nationale annuelle.
Le 24 juin 1834, Duvernay organise un banquet dans les jardins de l'avocat John McDonnell (futur site de la gare Windsor), afin, entre autres, de concrétiser son projet. Une soixantaine de personnes participent à ce banquet, dont les plus connues, outre les hôtes eux-mêmes, sont le maire de Montréal, Jacques Viger, Louis-Hippolyte Lafontaine, Thomas Brown, Édouard Rodier, George-Étienne Cartier et le Dr Edmund O'Callaghan. Plusieurs toasts sont portés au Parti patriote, aux États-Unis, à l'Irlande et aux Quatre-vingt-douze Résolutions.
Ce banquet est un véritable succès et les journaux encouragent les gens à fêter la « Saint-Jean-Baptiste » dans leur village à l'avenir afin de favoriser l'union des Canadiens-français. Duvernay gagne son pari : l'année suivante, les célébrations de la Fête nationale se répandent. En effet, on note des célébrations dans bon nombre de villages, dont Debartzch (aujourd'hui Rougemont), Saint-Denis, Saint-Eustache, Terrebonne et Berthier. La feuille d'érable devient le symbole du Bas-Canada.
« La plus grande gaité régna pendant toute la soirée. Le dîner préparé par Jehlen était splendide. Les tables étaient placées dans le jardin de M. McDonell, avocat, qui avait eu la politesse de l'offrir pour cette fête champêtre. Les lumières suspendues aux arbres, la musique et l'odeur embaumée que répandaient les fleurs, la beauté du site, tout tendait à ajouter aux charmes du spectacle.
Cette fête, dont le but est de cimenter l'union entre les Canadiens, ne sera point sans fruit. Elle sera célébrée annuellement comme Fête Nationale, et ne pourra manquer de produire les plus heureux résultats. »
Extrait de l’article de Ludger Duvernay « Banquet de St. Jean-Baptiste », paru dans le journal La Minerve, le 26 juin 1834.
Duvernay organise aussi le banquet de la Saint-Jean-Baptiste en 1835.
Puis en 1836, il y a dissension au sein du Parti patriote. Les modérés et radicaux ne s'entendent plus et deux banquets sont organisés : un chez McDonnell pour les modérés et un à l'hôtel Rasco pour le groupe de Duvernay. En 1837, après avoir reçu les 10 résolutions de Russell, en réponse aux 92 résolutions proposées, le Parti patriote propose de boycotter les produits importés en guise de protestation. Cette année-là, c'est dans cette ambiance que la Saint-Jean-Baptiste se déroule. Durant le banquet, les produits locaux sont de mise et les leaders du Parti patriote encouragent le peuple à les imiter.
La Rébellion des Patriotes de 1837-1839 provoque l’interruption des festivités pour une période de 5 ans. Après ces événements, les Canadiens français doivent s'unir pour éviter l'assimilation. C'est ainsi que naissent de multiples Sociétés Saint-Jean-Baptiste sur le territoire. Pendant une centaine d'années, les sections locales ou paroissiales n'ont presque aucun lien entre elles, si ce n'est celui du nom.
Duvernay s'exile en 1837 et ne revient au pays qu'en 1842. Dès son retour, il ressuscite La Minerve, interdite de publication durant la répression de l'armée à la suite des Rébellions. Le journal, désormais plus modéré, est au service du parti de Louis-Hippolyte Lafontaine, puis des conservateurs de George-Étienne Cartier.
Le 9 juin 1843, Duvernay fonde l'Association Saint-Jean-Baptiste et invite publiquement la population à célébrer la fête nationale des Canadiens français, qu'il enrichit lui-même de la devise « Rendre le peuple meilleur ». C'est cette année-là à Montréal que s'est tenu le premier défilé à grand déploiement. C'est donc de cette époque que datent nos célèbres défilés de la Saint-Jean.
Le 24 juin 1874, le 40e anniversaire de l’Association Saint-Jean-Baptiste est célébré en grande pompe à Montréal. Le Défilé est des plus impressionnants avec la présence de 91 Sociétés, 12 chars allégoriques, 31 corps de musique et 10 000 figurants.
En 1878, l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal adopte un air national pour les Canadiens français: À la claire fontaine.
En 1884, à l’occasion du 50e anniversaire de l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal, les festivités sont sans égal et s’étalent sur cinq jours.
La fête de la Saint-Jean était principalement célébrée à Montréal et à Québec, mais au fil des années, elle prit de l'ampleur dans plusieurs régions du Québec. On a dû toutefois attendre 1925 avant que la Saint-Jean ne devienne une fête officielle et soit déclarée, par la législature du Québec, comme étant un congé férié. Dès l'année suivante, et pour toutes celles qui suivront, cette journée devint l'occasion de se rassembler et de témoigner de la vitalité et de la richesse culturelles de la nation canadienne-française. C'est aussi à partir de ce moment que la Saint-Jean-Baptiste prit véritablement son envol et que l'on assista à des défilés dans plusieurs villes. Évidemment, dans un Québec extrêmement religieux, on ne pouvait dissocier la religion de cette fête. Le petit Saint-Jean-Baptiste, blond et frisé, avait sa place de choix dans les festivités, surtout dans les défilés.
Au cours des années 1930, Irlandais, Grecs, Italiens et Slovaques participent aux festivités de la Fête nationale ainsi qu’au Défilé démontrant tout le caractère cosmopolite de Montréal.
En 1947, neuf Sociétés Saint-Jean-Baptiste se réunissent en congrès à Sherbrooke et décident de fonder la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec. Les fondateurs se donnent pour premier objectif de grouper sous une même bannière toutes les Sociétés Saint-Jean-Baptiste existantes, d'en fonder de nouvelles au fur et à mesure des possibilités et enfin de travailler à l'unification d'une pensée nationale saine et robuste.
Sitôt fondée, la Fédération participe à une vaste campagne qui mènera à l'adoption, le 21 janvier 1948, du fleurdelisé comme drapeau officiel du Québec. Pour la première fois cette année-là, la fête de la Saint-Jean-Baptiste est célébrée partout avec le fleurdelisé. Rapidement, le drapeau devient un puissant symbole de l'appartenance au Québec.
Au tournant des années 1950, les fêtes de quartier se multiplient à Montréal. Des soirées de danse sont organisées au son de chansons traditionnelles.
À la fin des années 1950, la Fête nationale est devenue un moment très important de l'année. Les défilés de Montréal et de Québec rassemblent des foules impressionnantes. Le Défilé de Montréal sera, pour la première fois, diffusé sur les ondes de la télévision française de Radio-Canada en 1953. Pour l’occasion, le parcours du défilé est allongé de trois kilomètres : longeant la rue Sherbrooke et allant du boulevard Pie-IX à la rue Atwater.
Dans les années 1960, outre à Montréal et à Québec, les feux de joie et les défilés attirent les foules. On note de grands rassemblements, entre autres à Shawinigan, Trois-Rivières, Alma, Drummondville, Lac-Mégantic, Asbestos et Victoriaville. Par ailleurs, Le premier Défilé de la Fête nationale de nuit dans les rues de la métropole a lieu en 1963.
Les années 1960 et 1970 sont le théâtre de changements profonds dans les célébrations de la Saint-Jean. Certaines représentations traditionnelles se transforment, et les aspects historiques et religieux s'effacent au profit des représentations culturelles et artistiques contemporaines. Or, de tels changements ne se sont pas produits sans heurt. Les défilés de 1968 et 1969 se sont tenus dans un climat de contestation et ont été grandement bouleversés par des émeutes.
Toutefois, les feux d'artifice et les feux de joie continuent à animer la nuit. Les feux de joie surtout sont porteurs d'une signification de partage et de solidarité et, s'ils sont présents dans toutes les régions. Le plus connu d'entre eux est organisé à Québec sur les plaines d'Abraham.
En 1972, la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec devient le Mouvement national des Québécois. Il compte alors 15 Sociétés affiliées, dont la plupart changent également de nom pour devenir des Sociétés nationales des Québécois. Au début des années 1970, les organisateurs des célébrations essaient de trouver de nouvelles formules pour que le plus grand nombre possible puisse jouir de la fête. Les bals populaires, les messes sur les parvis des églises et les nombreux spectacles en plein air cherchent à intégrer les Québécois de tous les milieux.
En 1975, l'enthousiasme conquiert les foules. Gilles Vigneault lance sa désormais célèbre chanson « Gens du pays » et Ginette Reno interprète la chanson de Jean-Pierre Ferland « Un peu plus haut, un peu plus loin ». Puis en 1976, le grand spectacle des plaines d'Abraham passe à la postérité sous le nom de « 1 fois 5 ». Il est présenté deux jours plus tard à Montréal et remporte un succès incontestable.
En 1977, le gouvernement dirigé par René Lévesque proclame le 24 juin jour de la Fête nationale du Québec. Cette journée sera désormais fériée et chômée et surtout, elle sera la fête de toutes les personnes habitant le Québec. Ce faisant, le 24 juin n'est plus associé exclusivement aux personnes pratiquant la religion catholique, mais revêt un aspect ouvert et laïque.
En 1978, le gouvernement du Québec crée la Corporation des fêtes du 24 juin et le Comité organisateur de la Fête nationale du Québec afin de favoriser la participation de toutes les régions du Québec. Pour ce faire, il développe le « Programme gouvernemental d'assistance financière aux manifestations locales ». La population est invitée à soumettre des projets pour fêter son appartenance à la nation et développer sa fierté nationale.
Signature du premier protocole d'entente entre le gouvernement du Québec et le Mouvement national des Québécoises et Québécois, le 7 avril 1984. De gauche à droite : Paulette-Michèle Hétu trésorière, Guy Chevrette, ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du gouvernement du Québec, Gilles Rhéaume, président, Bruno Roy, secrétaire. Photographie : Jacques Lavallée
En 1984, le Mouvement national des Québécoises et Québécois obtient le mandat de coordination de la Fête nationale du Québec et la gestion du Programme d'assistance financière qu'il partage avec ses Sociétés nationales et Sociétés Saint-Jean-Baptiste affiliées, rejoignant ainsi la population de toutes les régions du Québec. Le MNQ détient toujours ce mandat qu'il remplit avec rigueur, transparence, efficacité et surtout, avec fierté!
En 1990, à l’occasion du grand retour du Défilé de Montréal, après vingt ans d’absence, la Société Saint-Jean-Baptiste fait appel aux services de Richard Blackburn pour concevoir une parade, sous le thème « le Québec, 30 ans de démocratie » qui représentera la force, la créativité et le succès des Québécois.
La Fête nationale du Québec, c'est :
En 2009, au moment de marquer le 175e anniversaire de la Fête nationale du Québec, le Mouvement national des Québécoises et Québécois célèbre ses 25 ans à titre de coordonnateur principal de la Fête.
Il décide alors de créer le prix « Artisan de la Fête nationale », pour souligner l'apport inestimable de ceux et celles qui, à travers leur contribution, donnent un sens à notre Fête. Il remercie de cette façon les milliers de bénévoles qui s'activent chaque année pour faire un succès des célébrations de la Fête nationale du Québec.
Construit par le Chemin de Fer Canadien Pacifique (CFCP) en 1892 sous la direction de l'architecte Bruce Price, le Château Frontenac est l'illustration parfaite du style architectural typique des compagnies ferroviaires du Canada. Cet hôtel pittoresque, niché dans le Vieux-Québec et surplombant le fleuve Saint-Laurent depuis la terrasse Dufferin, compte 18 niveaux pour 611 chambres. Il est aujourd'hui la propriété d'Ivanhoé Cambridge et est géré par les Fairmont Hotels and Resorts.
Son appellation est un hommage à Louis de Buade, comte de Frontenac, qui fut le gouverneur de la Nouvelle-France à la fin du 17e siècle. Aujourd'hui, le château Frontenac est l'hôtel le plus photographié au monde !
La construction de l'hôtel Château Frontenac débute en 1892. C'est l'architecte new-yorkais Bruce Price, concepteur des gares Windsor et Viger de Montréal, qui conçoit les plans en s'inspirant des châteaux français. Comme il était coutume au 17e siècle, c'est la Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique, dirigée par William Van Horne, qui entreprend la construction de cette bâtisse qui deviendra, quelques années plus tard, l'immeuble le plus emblématique de Québec et de toute la province francophone. Le prestigieux hôtel tire son nom de Louis de Buade, Comte de Frontenac. Figure clé de l'histoire de la Nouvelle-France, Louis de Buade fut gouverneur de la colonie de 1672 à 1682, puis de 1689 à 1698. Il est reconnu pour avoir défendu la colonie contre les attaques britanniques et iroquoises. Si le Québec a pu préserver son identité francophone, c'est en grande partie grâce aux deux mandats du Comte de Frontenac.
Le Château Frontenac a été construit près de la Citadelle de Québec. Il couvre le site archéologique des Forts et Châteaux de Saint-Louis et surplombe le fleuve Saint-Louis. Niché au cœur du cap Diamant, il longe les célèbres plaines d'Abraham qui accueillent en hiver le fameux Carnaval de Québec, ce qui permet aux résidents de disposer, toute l'année, d'une vue panoramique époustouflante pour admirer les plaines glacées en hiver ou les environs luxuriants au printemps.
Cet hôtel exceptionnel a ouvert ses portes en 1893, soit à peine une année après le début des travaux de construction. Les directeurs de la société des chemins de fer voulaient encourager le tourisme de luxe et espéraient attirer les riches touristes venus d'Europe et d'ailleurs à monter à bord de leurs trains. Le château, qui était donc un simple argument commercial pour la compagnie des chemins de fer, deviendra par la suite la principale attraction de Québec, comme le sont les chutes du Niagara pour l'Ontario. D'autres châteaux reprenant le même style architectural seront construits un peu partout au Québec, sans toutefois atteindre la notoriété mondiale du château Frontenac qui reste unique en son genre à la fois sur le plan architectural, sur son aura historique ou encore sur sa situation stratégique, au cœur du Vieux-Québec.
De nombreux dignitaires ont honoré de leur présence le célèbre hôtel du Vieux-Québec, de Charles Lindbergh à Charles de Gaulle en passant par Alfred Hitchcock et les représentants de la famille royale britannique. Le premier ministre du Québec, Maurice Duplessis (1936 - 1939 puis 1944 - 1959) a vécu au Château Frontenac pendant ses deux mandats. Depuis sa construction, le château Frontenac a accueilli plusieurs événements importants comme les deux conférences de Québec (août 1943 et septembre 1944 au cours desquelles les Alliés ont débattu de l'issue de la Seconde Guerre mondiale. C'est également dans le château Frontenac que Mackenzie King a rencontré le premier ministre britannique Winston Churchill et le président américain Franklin D. Roosevelt pour finaliser la reddition de l'Italie. Ils se rencontrèrent de nouveau en 1944 pour préparer la fin de la guerre. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) y a été fondée en 1945, ce qui confère au château un très grand intérêt historique.
Comme ce fut le cas pour la majorité des bâtiments québécois construits à partir du 17e siècle, le château Frontenac a fait l'objet de restaurations et de modifications architecturales au cœur du XXe siècle, altérant parfois son aspect originel. La « mise à jour » la plus important est sans doute l'ajout de la grande tour centrale, en 1926, sous la supervision des architectes Edward et William Maxwell. Avant cela, le château Frontenac avait déjà accueilli l'aile de la Citadelle, en 1899, puis celle de la rue Mont-Carmel, en 1908. L'ajout le plus récent est celui de l'aile Claude-Pratte avec son immense piscine extérieure, son centre de remise en forme physique et sa belle terrasse extérieure, en juin 1993. Les armoiries de Frontenac se trouvent sur le mur extérieur de l'arche d'entrée et à divers autres endroits de l'hôtel. Sur la grande voûte du hall d'entrée, les visiteurs peuvent admirer la pierre vieille de quelque 350 ans, ornée d'une croix de Saint-Jean.
Cette bâtisse atypique connaît un engouement qui ne faiblit pas depuis sa construction. Aujourd'hui, le château Frontenac peut se targuer de collectionner les prix et les distinctions, comme le prestigieux « Four Dimaond », le prix Expedia Insiders' Select ou encore la distinction de « l'hôtel le plus photographié au monde ». Son charme européen, ses chambres luxueuses et le savoir-faire gastronomique du célébrissime chef Jean Soulard (qui a officié dans le château de 1993 à 2013) ont largement contribué à cette renommée mondiale.
Le Château Frontenac est par ailleurs un monument culturel étroitement lié à l'histoire du Québec. C'est un joyau historique inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Symbole même de la ville de Québec, il accueille aujourd'hui des touristes venus expérimenter l'excellence des services fournis sur place, mais aussi replonger dans des siècles d'histoire au cœur du Vieux-Québec, à proximité des plaines d'Abraham qui ont connu la bataille décisive entre les Français et les Anglais. En 1981, le Château Frontenac a été officiellement reconnu « lieu historique national du Canada ». Le 14 juin 1993, La Poste du Canada a émis un timbre commémoratif représentant l'hôtel.
Le Château Frontenac est l'édifice le plus proéminent de l'horizon de la ville de Québec. C'est pour cette raison qu'il apparaît dans pratiquement toutes les photos qui illustrent les nombreuses attractions du Vieux-Québec. Le Château Frontenac est plus qu'un hôtel de luxe avec bars et restaurants gastronomiques de haut vol. C'est d'abord et avant tout un repère important dans l'histoire du Québec, de la francophonie nord-américaine et du Canada. A l'extérieur, le château déploie une belle allure de conte de fées, avec ses accents architecturaux de la Renaissance française. A l'intérieur, le Château Frontenac a conservé de nombreux détails architecturaux historiques, avec une prédominance des couleurs sombres, une hégémonie du bois sculpté à la main orné d'artefacts colorés, avec une alternance entre l'or et le bleu royal. L'hôtel aurait très bien pu accueillir le tournage du film The Great Gatsby, surtout au Sam, le bistro et le bar de l'hôtel !
En parcourant les couloirs, vous serez étonnés des nombreux détails architecturaux glissés ici et là par ceux qui ont imaginé cette bâtisse. Levez les yeux vers le plafond... c'est ici que se concentrent les plus belle trouvailles ! De nombreux objets trouvés à l'occasion d'une grande fouille archéologique qui a eu lieu dans le cadre des festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec sont exposés en bas. Bonne nouvelle : vous n'avez pas besoin de séjourner au Fairmont Château Frontenac pour en profiter !
Sur place, vous allez pouvoir faire le circuit de toutes les attractions du château. Vous croiserez sans doute ses riches clients et les nombreuses célébrités qui viennent trouver l'inspiration dans cette bâtisse d'un autre temps. Un guide local qui maîtrise sur le bout des doigts l'histoire de l'hôtel mais aussi de tout le Vieux-Québec vous dévoilera les secrets de sa construction, les péripéties historiques qui ont rythmé ses chambres et ses salles de conférence ainsi que les anecdotes les plus croustillantes sur ses clients les plus célèbres.
La visite guidée dure un peu plus d'une heure et s'achève, pour ceux qui le souhaitent, par un café un ou apéro dans le bar de l'hôtel. Une visite en petit groupe assure une expérience personnalisée : chaque circuit est unique, puisque la visite est interactive. La visite commence au kiosque « Au 1884 » sur la terrasse Dufferin (juste à côté du Château Frontenac). Vous flânerez ensuite dans les environs immédiats du château avant d'investir l'intérieur. On ne fera pas de spoiler, mais le guide interprète un célèbre personnage ayant vécu au château pendant les premières années de son existence. Vous allez adorer !
Québec, capitale mondiale de la neige, offre mille et un plaisirs pendant l'hiver... et tout commence au départ du château Frontenac, situé à proximité de plus de 130 pistes de ski et de snowboard en plus de quelque 2 000 km de pistes de ski de fond à dévaliser, quel que soit votre niveau. La Citadelle, attraction historique la plus populaire de la ville, est accessible à quelques minutes à pieds depuis l'hôtel. Il s'agit d'une fortification impressionnant construite sous le règne britannique pour défendre la ville de la menace des envahisseurs. Les édifices du Parlement, le parc de l'Artillerie et la place Royale ponctueront également votre flânerie dans les alentours immédiats du château Frontenac, dans un circuit historique fascinante ! C'est donc à un véritable voyage dans le temps que vous invite le Vieux-Québec, notamment autour du château Frontenac
Plus haute que les chutes du Niagara, la magnifique chute Montmorency offre une vue extraordinaire sur la ville de Québec, y compris sur l'île d'Orléans, dans le fleuve Saint-Laurent. De beaux clichés en perspective dans ce décor de carte postale ! Si vous êtes à la recherche de sensations fortes et de montées d'adrénaline, dirigez-vous plutôt vers le village de Vacances Valcartier qui propose des activités de rafting, de ski de fond et de patin à glace en hiver. En été, cet espace de détente très fréquenté par les familles est plébiscité pour son énorme parc aquatique, le plus grand du Canada. Le village de Sainte-Anne-de-Beaupré est un point d'entrée pittoresque dans la magnifique région de Charlevoix, un incontournable lors d'une visite à Québec.
Le Musée national des beaux-arts du Québec présente une sélection fascinante d'œuvres d'art. Si vous êtes plutôt à la recherche de péripéties historiques, faites un tour au Musée de la Civilisation et au Musée de l'Amérique française. Pour une activité un peu décalée, rendez-vous au Musée du Chocolat « Érico » qui retrace de manière ludique l'histoire du cacao. Essayez également l'agrotourisme et goûtez aux saveurs du Québec et de Charlevoix sur la Route Gourmande avec le Train du Massif de Charlevoix. C'est une excellente façon de découvrir la gastronomie aux multiples facettes du Québec. Les enfants apprécieront les 3 500 spécimens marins du grand Aquarium du Québec, à quelques encablures de l'hôtel.
L'esprit de la renaissance brille de mille feux pendant le Festival de la Nouvelle-France, avec des jongleurs, des conteurs, des acrobates et autres artistes de rue. L'emplacement du Fairmont Le Château Frontenac au centre de la vieille ville place ses clients et ses visiteurs au cœur de l'action, avec pour décor, tout le charme européen de Québec porté par les plaines d'Abraham, la Citadelle, les rues pavées romantiques... Enfin, ne manquez pas la célèbre rue du Trésor, connue pour la grande variété d'artistes qui y exposent leurs œuvres Achevez votre visite de la vieille ville de Québec avec une petite promenade reposante en calèche.
Parc de la Chute‑Montmorency
(parfois chutes, au pluriel) est une chute d'eau située à l'embouchure de la rivière Montmorency, où celle-ci se déverse par le rivage en falaise dans le fleuve Saint-Laurent, vis-à-vis de l'extrémité ouest de l'Île d'Orléans. Elle est administrativement partagée entre la ville de Québec et la municipalité de Boischatel. La chute, d'une hauteur de 83 mètres, est la plus haute de la province du Québec et dépasse de trente mètres les chutes du Niagara. La profondeur du bassin au pied de la chute est de dix-sept mètres.
La chute est située à l'intérieur du Parc de la Chute-Montmorency, centre touristique géré par la SÉPAQ. Des escaliers (487 marches) permettent de l'observer sous différents angles. Un pont suspendu offrant un point de vue spectaculaire relie les deux côtés du parc. Il y a également un téléphérique qui transporte les visiteurs entre la base et le sommet de la chute. L'hiver, les vapeurs d'eau se solidifient en périphérie de la chute qui devient alors un site populaire d'escalade sur glace en plus de créer une importante masse de glace (le pain de sucre) devant la chute.
La puissante chute produit des embruns qui forment le fameux « Pain de sucre » en hiver.
Cette chute d’eau résulte d’une faille normale. Elle met en contact les roches du Grenville et celles de la Plate-forme du Saint-Laurent. Elle est considérée comme un vestige de l’époque où la région était située aux abords d’une marge continentale soit lors du Paléozoïque1.
Portrait de Charles de Montmorency-Damville, Amiral de France, d'après Massard.
La chute a été nommée par Samuel Champlain en l'honneur de l’amiral de France et de Bretagne Charles de Montmorency-Damville, duc de Damville, pair de France, mort en 1612. La fonction politique d'amiral de France correspondait au ministre de la Marine de l'Ancien Régime. Champlain lui a dédié le rapport de sa première expédition au Canada de 1603.
En 1759, les attaques de la ville de Québec par le général Wolfe furent repoussées par le général Montcalm à la chute Montmorency. Les restes des fortifications de terre construites par l'armée britannique sont situées dans la partie orientale du Parc. Wolfe fut en mesure par la suite de réussir un débarquement à l'Anse au Foulon, avant la bataille des plaines d'Abraham.
Dans ses 1300 pièges du français parlé et écrit, Camil Chouinard explique que « La Commission de toponymie du Québec ne connaît que la Chute Montmorency, et, en fait, il n'y en a qu'une. » Cette idée fausse a été reprise par Yvon Delisle, dans son Mieux dire : Mieux écrire le second fondant manifestement sa critique sur le livre du premier. Si la population de Québec a senti le besoin d'utiliser l'expression « chutes Montmorency » au pluriel, c'est qu'il y a trois chutes à cet endroit.
D'abord, on entend, bien avant de la voir, l'impressionnante chute Montmorency, plus rarement appelée « Grand Sault ». On trouve ensuite deux chutes plus petites, rarement montrées en images. Il y a le Voile de la Mariée, nom bien connu des habitants du secteur Montmorency et qui figure d'ailleurs sur un panneau d'indication, à l'entrée du Parc de la Chute-Montmorency, mais qui n'est pas reconnue par la Commission de toponymie du Québec. On peut également observer une toute petite chute sans nom, formée par la conduite forcée de l'ancienne centrale hydroélectrique dont les ruines sont toujours visibles à sa base. Celle-ci trouve sa source directement au sommet du Grand Sault où l'édifice de la prise d'eau surplombe toujours la cataracte.
Ces deux petites chutes ne sont pas bien connues comparativement au Grand Sault notamment parce qu'une voie ferrée les rend difficiles d'accès. Si les deux autres chutes sont méconnues, c'est que le Parc de la Chute-Montmorency n'est aménagé qu'en fonction du Grand Sault.
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